Souffle coupé et prise de parole : comment bien respirer lors d’un discours ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
De temps à autre, il arrive d'être sollicité pour tenir une présentation orale devant un public.
Que ce soit pour une prise de parole simplement ou pour une prestation d'orateur, les sensations demeurent les mêmes.
Toutefois, l'intensité de la pression dépend de la densité de la foule.
Alors que certains se sentent très à l’aise dans ce rôle, d’autres sont perturbés par les regards de l'auditoire.
Vous est-il déjà arrivé d’avoir eu votre souffle coupé et vu votre discours interrompu ?
Avez-vous une fois ressenti ce trac qui un instant, vous a empêché de bien respirer face à un public.
Découvrez dans cet article comment bien respirer constitue un atout pour la tenue d’un bon discours.
Contenu
Les manières de respirer et leur utilité dans l’exercice d’un discours
Il existe trois types de respiration.
Chacune d’elles sollicite un organe en particulier pour une bonne intervention orale.
La respiration thoracique
La respiration thoracique est la forme de respiration la plus répandue.
En inspirant profondément, c’est la cage thoracique notamment la poitrine qui se gonfle et les épaules qui se surélèvent.
Généralement, elle est moins profonde que la respiration abdominale.
La respiration claviculaire
Aussi désignée par respiration scapulaire, elle se produit dans la partie supérieure des poumons.
C’est d’ailleurs ce qui lui a valu la qualification de respiration haute.
La respiration claviculaire permet d’apporter un complément d’air aux poumons.
La respiration abdominale
La respiration par le ventre, dite respiration basse est la plus importante.
Ceux qui veulent se servir de leur souffle pour donner de la portée à leur voix s’en servent surtout lors des prises de parole.
Cette forme de respiration est assez puissante et efficace pour une profonde relaxation.
Les différentes formes de respiration accomplissent la même fonction salvatrice qui est d’assurer un apport en oxygène.
Toutefois, en face d’un public, lors d’un discours, la respiration la plus recommandée est la respiration abdominale.
Pour ce faire, soufflez par le ventre en profitant de vos moments de silence pour compter deux à trois respirations.
Il vous suffit de forcer légèrement le mouvement au niveau de l’abdomen.
À l’inspiration, gonflez le ventre puis creusez-le à l’expiration.
Les comportements à adopter pour limiter un souffle coupé
Après avoir bien géré vos façons de respirer, il est nécessaire que vous facilitiez la respiration en adoptant quelques comportements.
Respirer pour bien parler
Lorsque l’on essaie de se boucher le nez pour parler, on se rend compte de l’effet de notre voix sur la communication.
Il est donc important de bien respirer pour bien parler, car le souffle et la voix sont intimement liés.
La bonne gestion de votre souffle a une incidence positive sur le son de votre voix.
En effet, maîtriser votre souffle vous permet de porter votre voix de façon audible.
Cette facilité de contrôle permet aussi d'ajuster le timbre de voix à votre environnement et de donner plus ou moins d’impact sonore.
Pour une telle prestance vocale à l'occasion d'une allocution, la respiration ventrale est mieux indiquée et plus utilisée.
Bien se tenir devant son public
Bien respirer implique aussi le fait d’adopter une posture bien ancrée et ouverte.
Équilibre et confiance en soi sont des comportements à adopter pour gagner et maintenir l’attention des auditeurs.
Vous devez également apprendre à ne pas rester immobiles, car cela engendre parfois le stress.
En bougeant, vous aurez tendance à vous faire vous-même confiance et à emmagasiner de l’énergie.
C'est aussi un excellent remède contre l’angoisse.
Cela dit, il est moins aisé pour un orateur devant un pupitre d'occuper toute la scène.
Il se doit de rester sur place pour captiver et maintenir l'attention de l'auditoire.
Quoique, pour les longs discours, se mouvoir sur place est nécessaire à la relaxation des membres.
Marquer des pauses respiratoires
Pendant votre performance orale, il est important de marquer des pauses respiratoires.
Cet exercice permet de capter et maintenir l’attention de votre auditoire tout en lui permettant aussi de respirer, d’avoir le temps d’assimiler ce que vous êtes en train de dire.
Pour réussir une intervention orale, il faut pouvoir accrocher vos auditeurs dès le départ et leur donner l’envie de vous suivre jusqu’au bout.
Cela peut se faire en observant des temps de respiration de quelques fractions de secondes.
Souffler un grand coup à la fin de la présentation
Une fois au terme de votre présentation, ne craignez pas l’intervention indélicate ou inappropriée de vos auditeurs.
Après l’effort que vous venez d’accomplir, votre corps a besoin de repos.
Si possible, prenez du temps pour laisser évacuer le stress et l'adrénaline.
Cette étape est très souvent négligée par beaucoup d'orateurs.
Or, elle représente une phase très importante, car la prise de parole ne s'arrête pas à ce niveau.
En effet, en cas d'interaction avec l'auditoire, il est nécessaire de pouvoir disposer d'une dose d'énergie supplémentaire pour apporter des réponses à leurs éventuelles questions.
Pratiquer la respiration apaisante est idéal pour retrouver rapidement votre détente.
Respirez profondément !
Les émotions contraignantes pour une bonne récupération de souffle
Si vous souhaitez relever le défi de ne pas voir votre présentation tomber à l’eau, il est nécessaire que vous connaissiez vos faiblesses.
Les conséquences de la peur sur votre discours
Très souvent, la peur s’exprime par un regard fuyant, des bras croisés, etc.
Sans nul doute, la respiration est directement liée à nos émotions.
En état de crainte, votre respiration sera tout simplement bloquée.
C'est pour cela qu'en ressentant la peur avant une prise de parole, il est conseillé de libérer votre respiration.
C’est-à-dire qu’il faut respirer profondément pour bien parler.
Les effets du stress sur votre allocution
Le stress naît du manque de confiance en soi.
Dès lors que vous ne vous sentez pas à la hauteur, vous laissez automatiquement la place au stress.
Par ce dernier, vous transmettez tout simplement à votre corps un signal qui l’introduira dans un état de faiblesse.
Le drame, c’est qu’avec le stress, vous vous mettrez à respirer beaucoup plus vite (c'est-à-dire à hyperventiler).
Ceci bloquera complètement votre respiration et vous empêchera d’atteindre vos objectifs.
Alors dès que vous sentez le stress monter, vous pouvez respirer profondément par le ventre.
Concentrez-vous sur le cycle de votre souffle (inspiration – expiration, etc.).
En optant pour cette pratique au quotidien, vous allez mieux vous détendre pour réaliser une bonne présentation orale fluide.
En somme, la respiration est fondamentale avant pendant et après toute présentation orale.
Respirer de la bonne manière, adopter la bonne posture et bien gérer ses émotions sont autant d’éléments qui influent positivement votre prise de parole en public.
Vous savez désormais comment vous y prendre pour ne pas perdre votre souffle pendant un discours.
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