Endorphine : l’hormone sécrétée pendant la course à pied ?


Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)


Le corps humain sécrète et libère un grand nombre de substances lorsque nous fournissons des efforts physiques.

Que ce soit la noradrénaline, la dopamine ou l’endorphine, ce sont toutes des hormones ayant chacune une utilité ainsi que des effets propres sur l'organisme.

Avez-vous déjà remarqué que plus vous vous dépensez physiquement, mieux vous vous sentez ?

Cet état détendu que vous obtenez en récompense après un bon running par exemple.

Endorphine l’hormone sécrétée pendant la course à pied

Mais dans cet article, il sera question ici du neuropeptide associé au plaisir, à l’euphorie et au bien-être : l’endorphine.

Encore nommée endomorphine, elle a un effet grisant sur le coureur pendant et après les séances intensives.

Focus sur l’endorphine sécrétée pendant la course à pied.

La course à pied et la sécrétion d’endorphine

Éléments essentiels de l’arsenal défensif de l’organisme humain, les endorphines ou morphines naturelles sont un puissant allié pour le sportif.

L’endorphine : qu’est-ce que c’est ?

L'étymologie du mot endorphine provient du mot endogène qui signifie synthétisé in situ, c'est-à-dire synthétisé par l’organisme elle-même et du mot morphine.

Ce dernier qui est un opioïde de la famille de l’opium est un dérivé très puissant à usage analgésique.

Il est utilisé essentiellement pour l’apaisement de fortes douleurs comme celle induite par le cancer.

Pour aller dans les détails, l’endorphine est une substance composée en grande partie d’acides aminés qui imitent plutôt bien les effets de la morphine.

Cette pectine du bien-être est sécrétée par l’hypophyse et l’hypothalamus au niveau du cerveau lorsque vous êtes soumis à un grand stress.

Que la cause soit physique ou psychologique, les bienfaits de cette hormone se ressentent pendant la course, mais aussi après.

En effet, les agents antalgiques qu’elle contient inhibent les récepteurs morphiniques présents au niveau du thalamus dans le centre névralgique de gestion de la douleur.

L’hormone du bonheur est ainsi sécrétée lorsque l'athlète force les limites de son corps jusqu’à ressentir de la douleur physique.

Cette hormone se propage également dans le système sanguin et nerveux dans le but de masquer cette dernière.

On comprend donc pourquoi des soldats blessés peuvent continuer à défendre leurs positions ou encore comment une mère peut accomplir des actions incroyables pour sauver son enfant.

Quel niveau d’effort faut-il au corps pour produire l’endorphine ?

La production de l’endorphine est conditionnée par l’intensité de l’activité physique fournie ainsi que la durée de celle-ci.

Ainsi, le cerveau enclenche la sécrétion lorsque vous atteignez 70 % de votre fréquence cardiaque maximale en moins de 20 minutes.

Le taux d’endorphine peut monter jusqu’à atteindre 5 fois la proportion constatée 30 minutes après l’arrêt de l’effort.

Notez que les effets de l’endorphine sur l’état physique du coureur persistent sur une durée en corrélation avec celle durant une séance de course à pied.

Ainsi, plus la séance sportive est difficile et prend du temps, plus la sécrétion s’intensifie et plus longtemps l’effet bonheur s’attarde.

En effet, le tout ne suffit pas de pratiquer n’importe quelle activité physique.

Il doit s’agir d’un sport d’endurance qui vous permet de garder un rythme d’avancée stable et constant pendant au moins une demi-heure.

Afin de contrôler votre cardio fréquence, les professionnels utilisent habituellement un cardiofréquencemètre.

Cette technologie leur permet de courir tout en maintenant une bonne fréquence.

La course à pied est l’un des premiers sports qui stimulent la fabrication de cette drogue naturelle.

Autres sports endorphinogènes très efficaces également : le vélo, le ski, la natation, l’aérobic, le jogging…

Les différents effets de l’endorphine sur le coureur

Les divers effets ou bienfaits de l’endorphine sur le corps et les performances du sportif sont nombreux et avérés.

Même si les expériences peuvent diverger d’une personne à une autre, les témoignages sont essentiellement les mêmes.

Un effet anxiolytique

Les endorphines réduisent de façon significative le stress et l’anxiété.

Votre rythme respiratoire est apaisé et vos sommeils sont plus reposants.

Une fois diffuser dans le sang, les bienfaits peuvent se ressentir durant 6 heures après la séance sportive.

Ses sensations sont en partie dues aux molécules anxiolytiques imitant si bien la morphine.

L'effet euphorique

Selon les témoignages donnés par de nombreux sportifs durant certaines séances de course à pied, ils avaient une impression d’invincibilité et de puissance.

Certains ont la sensation de flotter lorsqu’ils courent sous l'effet de l'endorphine de plus, leur vision ainsi que leurs vitesses sont améliorées.

Pour les amateurs de sport intensif, ce sentiment d’extase et de plénitude leur permet de réaliser de meilleures performances, mais aussi de prévenir toutes formes de stress ou d’angoisse.

Un effet antalgique

Les endorphines permettent d’atténuer l'effet de la douleur grâce à son action antalgique sur l’organisme.

Elles se fixent aux récepteurs sensoriels et entravent la transmission des signaux de mal-être physique.

L’avantage est qu’elles permettent de soutenir le rythme sportif et même d’accroître vos performances durant la course à pied.

De plus, les effets antalgiques de l’endorphine après une séance de running durent plus de 4 heures.

L'effet anti-fatigue

Pendant un running, l’organisme adapte son fonctionnement à toute situation de traumatisme, de stress liés à la dépense physique.

Ce processus explique en partie la fatigue ressentie quand vous produisez des efforts physiques.

La sécrétion de l’endorphine vient modérer les efforts pulmonaires et cardiaques : l’essoufflement diminue ainsi que la fatigue grâce à l'effet anti-fatigue de cette hormone.

L’endorphine peut-elle devenir dangereuse ou addictive ?

L’action anti-douleur de l’endorphine est le premier point à considérer.

En effet, en inhibant la douleur, vous ne prenez pas toujours conscience de la gravité de la blessure qui l’a provoquée.

Il peut s’agir d’un traumatisme coronarien, osseux, articulaire ou musculaire qui pourrait s’aggraver avant la fin de votre séance d’exercice.

Il faudra donc être le plus lucide possible et être à l’écoute de votre corps et du moindre signe de faiblesse.

Outre les risques de blessures graves, une dépendance à l’endorphine est possible, on parle alors de bigorexie.

Il s’agit d’une addiction aux effets euphoriques et anti-douleurs du sport sur l’organisme.

Vous aurez trop souvent envie de vous dépenser physiquement afin de goûter à plusieurs reprises des effets de cette hormone du bonheur.

Comme toutes les addictions, c’est un cercle vicieux qu’il faut éviter à tout prix.

La bigorexie vous rend quasiment insensible aux réactions de votre propre corps et vous continuez les activités physiques même avec des douleurs ou blessures.

Le coureur atteint fera tout ce qu’il faut pour avoir sa dose quotidienne d’endorphine.

Quel que soit le taux de sécrétion de l'endorphine, vous ne tombez jamais dans l’excès.

La raison est simple : il s’agit d’une molécule endogène synthétisée par notre cerveau, vous n’avez donc pas à craindre une overdose de bien-être.


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