Le syndrome du surentraînement sportif : comment l’éviter ?


Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)


L’objectif principal de tout sportif est l’amélioration de ses performances.

Dans le but de parfaire ses capacités dans sa discipline, le sportif se livre souvent à des entraînements intensifs avec un effort excessif.

C’est à ce moment que les maux surviennent en particulier le syndrome de surentraînement.

Le syndrome du surentraînement sportif  comment l’éviter

Qu’est-ce en réalité et comment l'éviter ?

Le syndrome de surentraînement : signification

Une bonne préparation physique comprend différentes phases.

Après un entraînement adapté à l’effort, le sportif doit marquer une pause, le temps de récupérer, de mettre au repos ses muscles : c'est la période de récupération.

C’est pendant cette phase que ses muscles et son organisme s'adaptent et reprennent du tonus.

Après cette phase survient la surcompensation où l’organisme du sportif est plus disposé à l’effort qu’avant l’entraînement.

Le sportif acquiert donc un plus en termes de performance.

Un déséquilibre de l’organisme

Le syndrome de surentraînement survient lorsque l’organisme est incapable de gérer la stabilité ou de maintenir positive la balance entre la fatigue post entraînement et la phase de récupération.

Auparavant, il ne se décelait que chez des sportifs professionnels dont les exercices d’entraînement sont généralement excessifs, du fait de la préparation aux différentes compétitions.

Cependant, avec la démocratisation des pratiques sportives et l’augmentation des performances dans presque toutes les disciplines, le syndrome de surentraînement s’observe aussi bien chez les professionnels que chez les sportifs amateurs.

Une baisse de performance

Il se manifeste généralement par une chute brusque de la performance combinée avec une fatigue intense.

En fonction de l'intensité des exercices effectués et des différentes disciplines sportives, il existe d'autres manifestations du syndrome.

Il s’agit notamment d’une perte de poids rapide (la masse grasse de l’organisme diminue et il s'en suit la perte de poids ) et des troubles de l’humeur et du sommeil (le sujet du symptôme devient stressé, irritable, anxieux et agressif.

Il peut aussi être en proie aux sommeils agités, à l’hypersomnie et à des difficultés d'endormissements).

Les autres significations

Le syndrome peut également se manifester par une baisse de l’appétit, une détérioration de l’état de santé, des douleurs musculaires et articulaires (notamment les crampes).

Cela peut aussi se manifester par des infections récurrentes, une perte de la concentration et de l’esprit de motivation, une augmentation du risque cardiaque et la perte de la régularité du cycle menstruel chez la femme, etc.

Par ailleurs, il est recommandé de consulter l'avis d'un spécialiste pour confirmer l’existence du syndrome de surentraînement.

Même si le facteur de risque principal est un déséquilibre entre phases de récupération et l’entraînement excessif, le syndrome peut être le résultat d'une combinaison de plusieurs causes potentielles.

Au nombre de celles-ci, figurent la monotonie ou l’uniformité des exercices sportifs, une mauvaise alimentation (erreurs nutritionnelles), une blessure musculaire négligée ou mal traitée, le stress psychologique, les facteurs de l’environnement et les conditions météorologiques.

À elles s’ajoutent la participation répétée aux compétitions, une augmentation brusque de l’intensité et de la durée des entraînements, etc.

Conseils pour éviter le syndrome de surentraînement

Pour le traitement du syndrome de surentraînement, il n'y a pas de solution spécifique pour l’heure.

Cependant, il y en a pour régler les troubles de sommeil et quelques complications annexes.

Il existe aussi un bon nombre de méthodes ou techniques préventives pour éviter l’apparition du syndrome de surentraînement.

Connaitre son corps

Afin de mieux prévenir ce syndrome, tout sportif, qu’il soit professionnel ou non, doit maîtriser et être attentif aux signaux annonciateurs du syndrome.

Il doit veiller au suivi des signes de son organisme lors de ses entraînements.

En plus, la surveillance du sportif est de loin la clé de la prévention de ce malaise.

À cela s’ajoutent quelques précautions à prendre en considération.

Le sportif est tenu de connaître et de maîtriser ses capacités physiques en se fixant des objectifs réalistes.

Ainsi, il pourra très bien pratiquer ce sport.

Se faire suivre

Pour mieux prévenir le syndrome, le sportif doit consulter régulièrement son médecin sportif.

Il doit s’exercer sous la direction de son entraîneur qui doit l'inciter à se faire suivre par un spécialiste.

En consultation, celui-ci pourra établir un diagnostic précis et donner les directives pour ce qui est de la gestion de l’intensité et de la durée des entraînements.

Le médecin est à même de mettre en place un programme de récupération au cas où cela s’impose.

Prendre le temps de récupération

En outre, pour éviter l’apparition de ce syndrome, tout sportif doit gérer efficacement les temps de récupération.

Pour y parvenir, il est primordial de mettre en application la phase de récupération.

Il pourra aussi alterner un jour d’exercice physique avec un jour de repos ou reprendre en douceur l’effort physique avec un programme allégé, avant d’augmenter l’intensité des exercices.

Bien s’alimenter et s’hydrater

Par ailleurs, le sportif doit veiller à son alimentation.

Il doit manger des repas sains et équilibrés, car l’alimentation est très importante pour l’effort physique.

Aussi, il doit s’hydrater très régulièrement.

Des boissons énergétiques ou des boissons isotoniques sont recommandées dans le but d’apporter à l’organisme l'eau nécessaire pour compenser les pertes hydriques.

Celles-ci sont dues à la sudation et l’utilisation par l’organisme des minéraux indispensables au bon fonctionnement de l’activité musculaire.

Suspendre l’entrainement

Si les moyens préventifs ne sont pas efficaces et que le syndrome est confirmé, le sujet est obligé de suspendre les entraînements et de privilégier une période de repos total.

Ainsi, les muscles et les articulations auront le temps nécessaire pour récupérer.

L’organisme va reprendre ses forces en faisant le plein de substances nutritives.

Les effets de la fatigue chronique s’estomperont aussi progressivement.

Ce n’est que par la suite que la motivation du sportif pourra se manifester de nouveau.

Cela lui permettra de reprendre l’entrainement au mieux de sa forme.

Cependant, il devra le faire à un rythme plus modéré qu'avant.

En ce qui concerne le temps de repos, il doit être proportionnel à la durée d’existence du syndrome.

Par ailleurs, un soutien psychologique est aussi envisageable.

Somme toute, le syndrome du surentrainement est une affection qu’il est possible de gérer.

Le plus important étant de prendre du repos et de modérer les entrainements.


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