Peut-on courir sereinement en ville lors d’un pic de pollution ?


Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)


Lors d’un pic de pollution, faut-il courir ?

Voilà l’interrogation qui turlupine bon nombre de coureurs.

Il faut dire qu’aussi bien l’hiver que la canicule s’accompagnent généralement d'un pic de pollution.

Les réponses par rapport à cette question restent mitigées.

Pour certains, il n’y a pas de raison d’arrêter cette activité au cours de cette période.

Pour d’autres, le pic de pollution présente trop de dangers pour vous y risquer.

Mais alors qu'en est-il réellement ?

Faut-il courir à ce moment-là ?

La réponse dans la suite de cet article !

Peut-on courir en ville lors d’un pic de pollution

L'aspiration d'une grande quantité d'air lors d'un pic de pollution

Les études réalisées ont prouvé que lorsque vous effectuez une course en adoptant un rythme moyen, vous inhalez plus d’air qu’un sédentaire.

Pour être plus précis, une course de 3 heures vous permet d’inhaler la même quantité d’air qu’une personne au repos pendant deux jours.

En plus, la réaction instinctive de tous coureurs est de garder la bouche ouverte.

Cela permet de respirer plus aisément malgré l’accélération de votre fréquence cardiaque.

L’air aspiré lors d’un pic de pollution échappe donc au filtre se trouvant dans vos voies nasales.

Une telle quantité d’air impur annihile tous les impacts positifs que la course a sur votre cerveau.

De plus, en ce qui concerne le type de polluant que vous respirez, il faut savoir qu’il s’agit de l’ozone, du dioxyde d’azote et du soufre.

Ces petites molécules disposent d’un diamètre de moins de dix micromètres.

À titre comparatif, un de vos cheveux est 7 fois plus grand que ces particules.

Cependant, les chercheurs pensent que la dimension infinitésimale de cette particule est la base de sa dangerosité.

Une particule plus grosse achève sa course au niveau des bronches.

En revanche, celles qui sont plus fines s’infiltrent en profondeur et atteignent les poumons.

Cela rend le risque d’autant plus grand pour votre santé.

Les risques du pic de pollution sur le plan sanitaire

L’Organisation Mondiale de la Santé estime que les pics de pollution présentent de nombreux risques pour votre santé.

Il s’agit :

  • des accidents vasculaires cérébraux ;
  • du cancer du poumon ;
  • de l’asthme ;
  • de l’irritation des muqueuses cutanées, etc.

Ces maladies peuvent affecter une personne au repos.

Alors, pour un coureur, le risque est encore plus grand.

En plus, il a été enregistré une baisse de la durée de vie d’une dizaine de mois des personnes exposées à ce pic.

Selon les statistiques, en France, les décès prématurés pour cette raison s’élèvent à environ 4200 personnes.

La dangerosité de cette pratique est donc prouvée.

La pratique de la course annihile les effets du pic de pollution

De manière générale, faire du sport est bien pour votre santé.

Dans le même ordre, la course a de nombreux avantages pour les coureurs.

Elle renforce votre système immunitaire, ce qui vous confère plus de résistance qu’une personne qui n’en pratique pas.

Des analyses scientifiques sur le sujet ont également montré que la course permet de muscler votre organe cardiaque et facilite la circulation sanguine.

En plus, elle permet de prévenir plusieurs maladies.

Les personnes souffrantes d’arthrose, d’asthme ou de diabète sont d’ailleurs invitées à courir pour avoir une meilleure santé.

Ces avantages de la course permettent ainsi de vous protéger lors d’un pic de pollution.

Votre organisme n’aura pas trop de mal à vous aider à surmonter cette période difficile et à surmonter les effets de cette dernière.

Les précautions à prendre pour courir lors d'un pic de pollution

Il est d’avis général que la course durant un pic de pollution reste une pratique dangereuse.

Cependant, de nouvelles études ont montré que les risques engendrés sont moins néfastes qu’il n’y paraît.

En effet, le fait de courir vous permet de réduire entre 15 et 58 % les effets négatifs de la pollution sur votre organisme.

Cela n’empêche pas qu’une prudence doit pendant cette période être de mise.

Comme précédemment exposée, la course accélère votre respiration de façon drastique.

Ce débit peut aisément atteindre 10 fois de plus que celui enregistré au repos.

Cela suppose 10 fois plus de chance d’être atteint.

De ce fait, vous pouvez réduire votre séance d’entraînement.

Ce changement dans votre habitude sportive ne devrait durer que durant cette période.

Si cette solution ne vous convient pas, vous pouvez penser à éviter la fréquentation des endroits routiers et courir dans des lieux boisés.

Les polluants se concentrent bien moins dans les espaces verts.

En outre, les arbres qui y sont implantés servent de filtre naturel car ils absorbent une grande partie de la pollution.

Cela limite les particules polluantes que vous aspirez lors de votre activité sportive.

La course sur tapis constitue également une option intéressante.

Ainsi, cela vous permet de rester chez vous et de courir à la maison tout en respectant votre programme de course.

Vous pouvez compléter cette activité par de divers exercices, afin de compenser le sport en extérieur.

Le pic de pollution atteint le plus souvent son sommet à des moments spécifiques de la journée.

Il s’agit de l’après-midi et en milieu de journée.

Dans ce cas, vous pouvez adapter votre séance en conséquence.

De ce fait, vous pouvez choisir de courir le soir ou encore aux aurores.

Enfin, une précaution à prendre, et qui n’est pas des moindres, consiste à suivre les conseils diffusés par les autorités.

Cela est d’autant plus important si vous êtes une personne souffrant au préalable de problèmes respiratoires telles que l’insuffisance pulmonaire ou encore l’asthme ou si vous souffrez de diabète.

Pensez également chaque jour à prendre des renseignements sur le niveau du pic de pollution.

La course est bien possible lors d'un pic de pollution

Les pics de pollutions présentent des risques énormes sur votre santé.

Dans le meilleur des cas, vous contractez une quinte de toux ou un rhume passager.

Dans le pire des scénarii, vous courez le risque de faire une crise cardiaque ou une crise d’asthme sévère pouvant vous coûter la vie.

Cependant, le risque est plus important pour les coureurs, mais les personnes sédentaires également y sont exposées.

En plus, il a été prouvé de manière scientifique que la course peut aider à contrebalancer ces risques dans certaines situations.

Un coureur a donc plus de chances de réguler son organisme et de produire des anticorps de défense.

Il est, donc, tout à fait possible de courir lors d’un pic de pollution.

L’essentiel dans ce cas est de prendre vos précautions, quitte à enregistrer une baisse de rythme durant cette période.


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