Courir dans la neige ? Est-ce une bonne idée ?
Auteur : Loris Vitry (coach personnel)
Supervision : Cathy Maillot (ostéopathe)
Aucune règle fixe n’a été établie concernant la surface sur laquelle peut avoir lieu une course à pied.
En fonction de ses motivations et des résultats qu’il veut atteindre, le coureur peut se déplacer aussi bien dans du sable mou que sur un sol plus dur.
Il peut aussi s’essayer à courir dans la neige.
Toutefois, on se demande bien si courir dans ces particules de glace ramifiées est une si bonne idée.
Voici les probables avantages à courir dans la neige, et les conséquences qui pourraient en découler !
Contenu
Courir dans la neige : les avantages
Pour éviter que leur corps ne rentre en "hibernation", certains athlètes ne peuvent se passer de courir, peu importe la saison.
Ils ne trouveraient ainsi aucun mal à sortir de chez eux pour arpenter les rues, les pieds dans la glace.
En effet, courir dans la neige procure un certain nombre d’avantages aux personnes qui s’y essaient.
Comme toute course, cette pratique permet de se défouler et de prendre de l’air.
Elle permet au sportif de tester son endurance dans d’autres conditions de température : dans le froid et le vent notamment.
Il profite aussi du paysage qui change, qui est totalement à l’opposé de ce qu’il avait l’habitude de voir en été, au printemps ou en automne.
Aussi, même s’il fait très froid par les temps d’hiver, courir dans la neige réchauffe toujours l’organisme.
Le sang circule mieux et il est beaucoup plus facile de supporter le froid.
Il n’y a pas non plus de risques de se salir en piétinant une flaque d’eau ou en mettant ses chaussures dans de la boue.
Par ailleurs, la course dans la neige est un indispensable pour les personnes qui pratiquent les sports d’hiver.
La majorité de leurs compétitions se déroulent en hiver et courir à ce moment-là leur permet de bien se préparer.
Courir dans la neige favorise également le changement de foulée.
Plus précisément, le coureur sait mieux s’adapter à la surface de sol dont il dispose.
Ce travail sur les foulées permet éviter des blessures comme les fractures, les tendinites, les blessures aux articulations et aux tendons.
Sans oublier que cela sollicite les muscles stabilisateurs et les minuscules muscles des chevilles.
De plus, puisqu’on les travaille en période hivernale, il y a moins de risque d’être confronté à des blessures le reste de la saison.
Il y a enfin le fait que courir dans la neige permet d’éliminer les petits kilos en trop qu’on prend généralement après les périodes de fête.
Courir dans la neige : les inconvénients
Toutefois, la course dans la neige est déconseillée aux personnes qui n’avaient pas l’habitude de courir ou qui reprennent après une longue période de pause.
Ceci à cause des maladies cardiovasculaires et respiratoires comme l’asthme, la bronchite, la toux qui sont souvent contractées.
Le risque est encore plus élevé après 40 ans.
Aussi, les températures en dessous de 0 causent une vasoconstriction.
Plus précisément, le diamètre des vaisseaux sanguins est réduit et le sang a du mal à circuler.
Ainsi, pour tous, le risque de blessures est présent, même si vous êtes un athlète de haut niveau.
En effet, beaucoup de sportifs n’arrivent pas à s’adapter à ce nouvel environnement qu’après deux à trois semaines.
Avant qu’ils n’acquièrent la maîtrise, ils pourraient facilement se fracturer les chevilles s’ils ne sont pas bien adaptés à la surface de course.
En plus, sur la neige, plus on court vite, plus on a l’impression de patiner.
La poussée conduit le pied à glisser plus dangereusement.
Il pointe exagérément suite à cet effet appelé « toe off » ou « slingshot ».
Il en résulte souvent des maux de dos, des problèmes de pied et de tendinite du tendon d’Achille.
L’autre inconvénient de courir dans la neige reste les pics de pollution.
Aux heures de pointe, les voitures avancent très lentement et rejettent dans la nature des particules nocives pour la santé humaine.
Le coureur va alors les inhaler, car il respire plus et encore plus vite que pendant une saison « normale ».
Ces particules fines inhalées vont irriter ses bronches.
Et enfin, le danger d’engelures et de brûlures des voies respiratoires peut aussi être envisagé.
Le dernier cas est souvent constaté lorsque la température ambiante est égale à -15 °C ou à -20 ° C.
Certes, vous aurez chaud, mais vos pieds risquent d’être gelés si vous êtes frileux et que la température est entre -5 et -3 ° C.
Les conseils pour courir dans la neige
Vu les précédentes explications, courir dans la neige n’est pas une mauvaise idée.
Il faut seulement s’y préparer et prendre quelques précautions pour le faire dans de bonnes conditions.
Il faut avant tout faire attention à sa propre sécurité.
Remarquez que lorsqu’il neige, les routes sont damées et donc, glissantes.
Il ne faudrait pas alors les emprunter, il faut toujours préférer les trottoirs pour les runs hivernaux.
Prenez aussi vos distances avec les voitures, surtout dans les virages, au risque de vous faire percuter.
Toutefois, les trottoirs sont également à surveiller.
Ils sont généralement jonchés de trous et de cailloux.
Vous devez savoir où poser les pieds au risque de vous tordre la cheville.
Les plaques de verglas sont aussi fréquentes sous la neige, prenez-y garde.
Courir dans la neige, c’est aussi savoir adapter sa foulée.
Il faut la réduire et faire de son mieux pour la rendre aussi très dynamique.
Il s’agit d’une technique qui limite les risques liés aux changements d’adhérence.
L’habillement et l’échauffement sont aussi très importants.
L’habillement
Par les temps de froid, le corps est attaqué aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Il doit alors lutter pour éviter à l’organisme une hypothermie.
Il est donc conseillé de respecter la règle des trois couches.
Pour le haut du corps, la première couche doit être respirante et près-du-corps.
La seconde doit être chaude et plus ample que la première.
La dernière couche, quant à elle, est une couche coupe-vent.
Pour le bas, portez un long collant.
Les extrémités du corps doivent être réchauffées, les mains et les pieds plus précisément.
Les premières doivent être couvertes avec une paire de gants et les seconds, avec une paire de chaussettes épaisses.
La tête aussi doit être couverte par un bonnet.
L’échauffement
Il faut mieux s’échauffer lorsqu’il fait froid.
Les muscles du corps, les ligaments et les tendons ont tôt fait de devenir raides lorsque la température descend.
Ils deviennent alors plus fragiles et le risque de blessures est accru lorsqu’ils ne sont pas réchauffés.
Un footing lent de 15 minutes est conseillé ainsi que des exercices simples comme les pas chassés, les talons aux fesses et les montées de genoux pourraient être intégrés.
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